La Semaine de la QVCT, La S-QVCT, d’où ça vient ?

La Semaine de la QVCT La S-QVCT, d'où ça vient ?

La semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail, la S-QVCT a été lancée par l’ANACT (l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail). L’ANACT, c’est la structure de référence quand on parle « conditions de travail ». 

Cette année, c’est la 21ème édition de la S-QVCT qui aura lieu du 17 au 21 juin. Mais finalement cette semaine, c’est quoi ?  Et bien il s’agit d’une semaine de sensibilisation.

Prenons quelques chiffres qui posent la situation :

Selon un rapport datant de 2024 qui s’interroge sur la manière dont les entreprises préviennent les risques professionnels « En moyenne, les risques physiques et les risques psychosociaux sont aussi fréquent l’un que l’autre mais les employeurs font plus souvent la prévention des risques physique (52%) que psychosociaux (33%). » Nous constatons donc déjà une plus faible prise en compte des RPS par rapports aux risques physiques.

Par la suite, et bien ces risques peuvent entrainer des arrêts de travail. A ce jour on constate un ancrage des arrêts pour trouble psychique qui représentent 15% des arrêts et 1 arrêt long sur 4. Et par ailleurs, un autre chiffre que nous pouvons donner c’est le coût moyen de ces arrêts qui s’élève à 3 000 € par salarié et par an. 

Enfin et sans en arriver à une situation d’incapacité à travailler, Selon l’enquête « Baromètre de la qualité de vie au travail » réalisée par l’ANACT, seuls 40 % des salariés déclarent être satisfaits de leur qualité de vie au travail.

 Les enjeux de la QVCT :

Les RPS et la QVCT présentent donc des enjeux sur plusieurs niveaux et domaines. Il s’agit avant tout d’un enjeu social/humain de santé public, il s’agit aussi d’un enjeu juridique afin d’être en accord avec la règlementation liée à la santé au travail. C’est également un enjeu financier à la fois au niveau sociétal car les arrêts maladie on l’a vue génèrent des coûts et au niveau des entreprises c’est un véritable enjeu économique/de productivité car le lien entre bien-être au travail et performance des entreprises est réel. Et pour rester au niveau de l’entreprise, s’engager dans la prévention des RPS et adopter une démarche en faveur de la QVCT présente aussi un intérêt pour l’attractivité et l’image de la structure car il s’agit entre autres d’une attente forte de la part des nouvelles générations dans leur relation vis- à vis du travail.

 Les objectifs de la S-QVCT :

Revenons donc à l’objectif de cette S QVT ; Comme toute journée ou semaine balisée (la journée pour la lutte des droits des femmes le 8 mars ou la SEEPH Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées en novembre), le but est de marquer les esprits et de faire prendre conscience à un plus grand nombre de la situation et des intérêts à se pencher sur ce sujet.  Le travail nous concerne toutes et tous quelques soit notre activité, notre statut, notre entreprise, notre secteur géographique, que l’on soit à la recherche d’un emploi, en formation ou dans une réflexion de reconversion ou d’évolution professionnelle, bref tout le monde. La semaine de la QVCT est donc là pour inviter les entreprises à prendre un temps sur ces 5 jours pour recevoir des informations en la matière et/ou pour en faire passer à ses salariés. Mais au-delà de ça c’est aussi une occasion de faire un état des lieux que ce soit à son propre niveau individuel mais aussi plus général au niveau d’un collectif de travail, d’une organisation, … Cette semaine c’est justement se laisser du temps au travail pour prendre du recul et se penser au travail. Cela passe nécessairement par des temps de discussions que ce soit au niveau des RH, des CSE que bien évidemment au niveau des salariés eux-mêmes.

 Aller plus loin que la S-QVCT :

Pour que tout cela soit efficace, l’objectif n’est pas de se contenter de ces 5 jours mais bien d’aller au-delà en s’inscrivant dans une démarche plus continue et pérenne. 

Et donc, ça se prépare.

Alors très concrètement, il faut savoir que le thème qui a été choisi pour cette année – c’est « Anticiper le travail de demain » c’est donc penser aujourd’hui le travail de demain. Alors pourquoi cette thématique ? Et bien depuis quelques temps, le monde du travail est confronté à de nouveaux défis et des défis qui se multiplient.

Il y a eu le covid qui a mis en lumière l’importance de la conciliation des temps de vie, qui a requestionner place du travail à domicile. On pense également au secteur agricole qui est fortement impacté par le phénomène grandissant du changement climatique (Un fond pour l’amélioration des conditions de travail de ce secteur a d’ailleurs été débloqué pour anticiper les défis auxquels est soumis ce secteur). On pense également à l’Intelligence artificielle qui est entrain et qui va nécessairement impacter certains secteurs professionnels ou du moins notre manière de travailler à chacune et chacun indépendamment de notre métier. Il y a aussi la question de la semaine de ou en 4 jours qui se pose, en bref ce n’est bien sûr pas exhaustif mais il n’en reste pas moins nécessaire de rappeler que le travail est en perpétuel mouvement.

C’est donc dans un but de travailler une certaine compétence d’adaptation aux évolutions et aux défis sociaux, économique climatique et numérique que la thématique a été choisie.

Aussi le but est de privilégier une culture d’anticipation donc de prévention dites primaire plutôt que secondaire et tertiaire ; l’idée étant qu’il vaut mieux prévenir que guérir – Agir avant que cela nous dépasse.

Enfin, il semble aussi important de retenir que l’objectif est d’initier et de passer par un dialogue social dans le traitement de cette thématique. En effet, l’impulsion peut être donnée par vous : équipe de direction, vous : RH, vous : membres du CSE, vous : salarié.

Vous l’aurez compris, le champ de discussion est large. Commençons donc dès la semaine du 17 juin par un sujet, une action.

Sources :

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/comment-les-employeurs-previennent-ils-les-risques-professionnels

https://www.malakoffhumanis.com/sites/smile/files/files/mh-lecomptoir-etude-absenteisme-2024-mh-25752-2404-2024-109.pdf

https://www.anact.fr/

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